Au Liban, une « catastrophe à tous les niveaux »

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Alexandre Najjar, écrivain et avocat libanais était invité samedi sur Europe 1 pour parler de la situation de son pays, il évoque « la crise la plus grave de l’histoire du Liban ». 

« C’est vraiment la catastrophe à tous les niveaux » a déclaré Alexandre Najjar au micro d’Europe 1 dans l’émission de Jean-Pierre Elkabbach. L’écrivain et avocat libanais arrivait tout droit de Beyrouth pour témoigner de la situation extrêmement difficile que traverse son pays.

Douze mois après l’explosion du port de Beyrouth qui a tué plus de 200 personnes et a laissé environ 300 000 habitants sans abri, le Liban s’enfonce chaque jour un peu plus dans ce qu’Alexandre Najjar décrit comme la crise la plus grave de l’histoire du Liban contemporain.

« Les écoles ont des problèmes très graves, les hôpitaux manquent de tout, l’insuline est pratiquement inexistante, les pharmacies sont pratiquement vides, il y a une pénurie alimentaire de plusieurs produits » affirme l’écrivain et avocat libanais qui évoque également les nombreuses coupures d’électricité qui rythment le quotidien.

La pénurie d’essence est aussi un problème, « quelquefois les automobilistes abandonnent leurs véhicules et reviennent le lendemain », explique-t-il. Une pénurie qui impacte le prix des carburants, comme le révèle l’Orient-Le Jour. Le journal rapporte que lundi plusieurs axes routiers ont été coupés dans différentes régions du territoire Libanais, principalement par des taxis pour protester contre cette flambée des prix.

L’état financier du pays est ensuite pointé par Alexandre Najjar qui dénonce une « inflation galopante » et explique que les avoirs des déposants sont gelés dans les banques. « Le salaire minimum aujourd’hui est de 30 euros alors que pour acheter 20 litres d’essence c’est 15 euros » continue l’avocat.

Des propos qui font échos à ceux tenus par Raphaël Bedros XXI Minassian, rapporté par Vatican News, lors de sa cérémonie d’intronisation en tant que patriarche de Cilicie des Arméniens catholiques, qui a eu lieu dimanche 24 octobre. Il succède à Krikor Bedros XX, décédé en mai dernier.

Le religieux a rappelé qu’au début de son sacerdoce le Liban faisait face à un guerre civile. Aujourd’hui alors qu’il débute son patriarcat, il affirme revenir au pays du cèdre pour partager avec ses « frères et soeurs, toutes les tribulations et les souffrances dans lesquelles le peuple vit ».

Son message se conclut toutefois par une incitation à l’espoir, « puisque nous avons été capables de surmonter les défis du passé et que nous avons survécu tous ensemble, je suis sûr qu’avec la Divine Providence, nous pourrons également surmonter toutes les souffrances du présent » a-t-il déclaré. Il a également exhorté à chercher refuge auprès du Christ afin qu’Il aide le peuple libanais « à affronter cette période difficile ».

Camille Westphal Perrier

Crédit image : Karim naamani / Shutterstock.com

Article initialement publié en octobre 2021.


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